Quel bonheur de la rencontrer ! S’il n’est pas rare de le voir sauter ou claquer des nageoires en surface, il est beaucoup plus discret en plongée. Sur les profondes, on peut le croiser furtivement au fond, ou alors il vient tourner autour des plongeurs en train de remonter, seul ou à plusieurs. Il lui arrive aussi de s’accorder des pauses nettoyage, grâce à des petits labres qui viennent le débarrasser de ses parasites. A Hendaye, vous augmenterez vos chances de le croiser si vous venez au début de l’automne.

Ce poisson cartilagineux est assez fréquent sur nos côtes, en général sur des petits fonds dans une dizaine de mètres. On l’aperçoit soit couchée dans une anfractuosité rocheuse, soit, si on a de la chance, en train de se déplacer en pleine eau. Mais elle peut aussi être camouflée dans le sable et alors, gare où vous posez vos mains ! Elle a la capacité de paralyser ses proies (petits poissons benthiques en général) grâce à une décharge électrique. Contrairement à d’autres raies, elle est vivipare et, après une gestation de 8 à 10 mois, donne naissance à plusieurs individus mesurant à peine 10 cm.

Ce poisson au corps de serpent se rencontre dans les rochers, les failles et les épaves, là où le milieu présente des cavités dans lesquelles il peut se cacher le jour. En général vous ne verrez que sa tête. Si vous plongez de nuit, vous pourrez peut-être le rencontrer, à la recherche de sa nourriture, principalement poissons, mollusques et crustacés. Sa croissance est rapide puisqu’il peut atteindre 40 kg en 5 ans. Ceux que l’on aperçoit ne se sont pas encore reproduits : en effet, le congre ne se reproduit qu’une seule fois au cours de sa vie, en grande profondeur, puis meurt. Heureusement, la femelle peut pondre jusqu’à 8 millions d’œufs, de quoi nous assurer quelques générations de petits congres.

Le meilleur ami du plongeur…quand il a envie de jouer ! Sinon, laissez le tranquille c’est un animal sensible qui dépense beaucoup d’énergie à se défendre quand il se sent en danger. Souvent dans un trou devant lequel il ramène quelques cailloux avec ses tentacules, il n’est pas rare de le voir en déplacement et pouvoir ainsi apprécier son grand sens du mimétisme. Solitaire, le poulpe ne se regroupe que pour la reproduction, pour laquelle le mâle utilise un de ses bras pour déposer les spermatozoïdes dans le corps de la femelle. Les œufs sont agglomérés en longues grappes que la femelle va ventiler jusqu’à l’éclosion. Incapable de s’alimenter pendant cette période (un à quatre mois), elle meurt en général juste après.

Cette espèce est marquée par un fort dimorphisme sexuel : la femelle, plus petite, à la livrée brune avec une sorte de damier sur le dos vit sur des fonds de 10-20 m. Le mâle, qui est plus grand (sur la photo), possède de belles couleurs, bleues, orangées, vit plus profond, souvent au-delà de 25m. Ce poisson est aussi hermaphrodite protogyne, c’est à dire que les individus naissent femelles, dont certaines se transformeront en mâle, en fonction des besoins de la communauté. Au printemps, période de reproduction, vous les admirerez dans leur livrée la plus colorée.

Bienvenue dans les eaux tropicales de la baie de Biscaye ! Il est moins coloré que ses cousins d’eaux chaudes, mais nous avons aussi notre baliste. Et méfiez-vous, il est souvent à minima curieux et parfois un peu trop entreprenant, venant goûter ce qu’il peut se mettre sous la dent. Rassurez-vous, il ne se nourrit, pour l’instant, que de mollusques et de crustacés. On le rencontre plutôt sur les petits fonds près des côtes, mais parfois aussi en pleine eau, au palier. Il est en tous cas, de plus en plus fréquent.

Mollusque capable de modifier la coloration de sa peau, comme le poulpe, la seiche est parfois difficile à repérer. Pourtant il est assez courant d’en voir, de jour comme de nuit, et à différentes profondeurs. Sur les petits fonds de l’Aquarium, vous pourrez observer des juvéniles. Lorsque les seiches se reproduisent, juste après la copulation, le mâle surveille la femelle pendant plusieurs dizaines de minutes, afin de s’assurer que les œufs ne seront pas fécondés par un autre mâle ! La ponte, appelée « raisin de mer » est assez caractéristique : les œufs sont noirs, terminées en pointe et assemblés en grappes.

Plusieurs mammifères marins sont régulièrement observés le long de nos côtes, et notamment des dauphins, que ce soient les grands Tursiops ou le dauphin commun, reconnaissable à son ventre blanc. La plupart du temps ils viennent jouer dans l’étrave du bateau, ce qui laisse le temps de les admirer. Il y a quelques années l’un d’entre eux avait élu domicile dans la baie de Txingudi et venait faire des cabrioles au bout du ponton…

Sur cette photo ce sont des doris cantabriques, mais les amateurs de nudibranches seront gâtés lors des plongées hendayaises, car on recense près d’une cinquantaine d’espèces différentes : flabelline, doris dalmatien, berthelle, marionia, doris tricolore, aplysie…. De toutes les tailles et de toutes les couleurs. Au début de l’été vous pourrez également observer leurs pontes, caractéristiques avec leur enroulement en colimaçon. Sachez que la plupart de ces animaux sont hermaphrodites simultanés, c’est à dire qu’ils sont en même temps mâle et femelle.

Elle vous observe avec ses gros yeux curieux, mais si vous vous rapprochez, elle rentre dans son trou… puis ressort aussitôt car la bestiole est curieuse. Plusieurs espèces de blennie sont observables, mais toujours sur les petits fonds et les substrats rocheux. C’est un poisson très photogénique, pour les adeptes de la macro.

Gros crustacé, le homard vit caché dans son abri, souvent dans des failles, des trous ou des épaves ; il sort la nuit pour chasser. Il va muer plusieurs fois au cours de sa vie, au fur et à mesure de sa croissance. C’est souvent à l’occasion de la mue de la femelle qu’a lieu la reproduction.

Espèce emblématique des fonds de l’Atlantique, l’anémone marguerite colonise les fonds rocheux, seule ou en groupe. De petite taille, elle est munie, comme la plupart des cnidaires, de tentacules urticants (pas pour l’homme), qui lui permettent de récupérer sa nourriture (le plancton) en pleine eau. On trouve aussi d’autres anémones sur les fonds hendayais : anémone bijou, anémone verte, anémone encroûtante, anémone de verre…

Petit animal fixé en général sur les rochers, seul ou en groupe, son corps translucide attire l’œil des photographes. Le biologiste ou le curieux s’intéressera aux organes internes, visibles, et notamment deux lignes blanches : le tube nerveux dorsal et le tube digestif ventral. Sachez en effet que cette espèce appartient à l’embranchement des urochordés, animaux les plus évolués avant les vertébrés !